Journée d’étude « Photographie et mémoire(s) : raconter des histoires, relire l’Histoire
Mardi 18 novembre à 08h30 - Campus du Moufia
L’objectif de cette journée d’étude est de s’éloigner des discours mémoriels officiels pour s’intéresser à l’échelle de l’individu à partir de photographies souvent privées (albums de familles,clichés conservés dans des fonds privés), parfois issues de sources publiques. La photographie vernaculaire, « art mineur » selon Pierre Bourdieu (terme traduit en allemand par « illegitime Kunst […]
L’objectif de cette journée d’étude est de s’éloigner des discours mémoriels officiels pour s’intéresser à l’échelle de l’individu à partir de photographies souvent privées (albums de familles,
clichés conservés dans des fonds privés), parfois issues de sources publiques. La photographie vernaculaire, « art mineur » selon Pierre Bourdieu (terme traduit en allemand par « illegitime Kunst »), est pourtant envisagée comme source historique.
Elle permet d’écrire une histoire « par en bas », celle d’individus tirés de leur anonymat, en leur redonnant un nom, un visage, en tentant de retracer leurs trajectoires pour raconter une histoire de la société plus riche et plus vivante que celle des seules structures. Quelle est la place de la photographie dans l’écriture des biographies, au-delà de la simple illustration ? Comment peut-elle dévoiler l’agentivité des individus ? De quelle manière la découverte de nouveaux fonds photographiques peut-elle nourrir ou susciter l’enquête biographique ?
Par ailleurs, comment des photographies privées apportent-elles un éclairage inédit sur les grands processus historiques ? A quels discours (enquêtes historiques, récits personnels, textes littéraires, etc.) donnent-elles alors lieu ?
Dans une perspective interdisciplinaire, la journée d’étude présentera des destins individuels révélés par la photographie.
Les travaux d’historiens, de sociologues, d’ethnologues, d’historiens de l’art, mais aussi des approches littéraires de ces problématiques permettront d’examiner d’une manière nouvelle la place de l’individu dans l’Histoire et d’éclairer les mécanismes de transmission, d’appropriation mais aussi parfois d’occultation
des événements nationaux et internationaux.
Mardi 18 novembre à 08h30 – Amphithéâtre Polényk – Campus du Moufia