Présentation de l’infrastructure de recherche DATA TERRA et du pôle de données THEIA

Pour une observation intégrée du Système Terre et de l’environnement

Une équipe de l’IR DATA TERRA, dont sa directrice adjointe Anne Puissant, directrice du pôle THEIA, sera à La Réunion du 15 au 20 septembre 2025. 

À cette occasion nous vous invitons tous et toutes, enseignants chercheurs comme étudiants, à venir découvrir l’Infrastructure de Recherche DATA TERRA dont la mission est de développer un dispositif global d’accès et de traitement de données, produits et services dédiés à l’observation de la Terre. Les principaux outils et services pour les surfaces continentales seront également présentés. 

La présentation se tiendra dans l’Amphi C du Campus du Moufia mardi 16 septembre à 13h00. Un temps d’échange est prévu à l’issue de la présentation.

Café des armées

Dans le cadre du projet Réseau Lycée-Licence (LyLi), la Direction de l’Orientation des Formations pour l’Insertion Professionnel et pour l’Entrepreneuriat (DOFIPE) a le plaisir de vous inviter à deux Cafés des Armées, moments conviviaux d’échanges et de découverte.

Un café d’accueil (avec thé, jus de fruit et viennoiseries) vous sera proposé dès 9h00, suivi d’une présentation des 3 corps d’armée de 9h30 à 11h30.
Dates et lieux :

Mercredi 17 septembre 2025 – Campus du Tampon Amphi 190
Mercredi 24 septembre 2025 – Campus du Moufia Amphi CADET

⚠️ Le nombre de places est limité à 100 participants par site.

Merci de compléter ce formulaire en indiquant votre adresse mail universitaire et en cochant la date de votre choix.

Collège de déontologie : une deuxième réunion ce 08 septembre 2025

Le collège de déontologie de l’Université de La Réunion, créé en mai 2025, s’est réuni pour la deuxième fois le 8 septembre 2025.

Cette instance entièrement indépendante, qui exerce les fonctions de référent déontologue conformément à une obligation légale prévue par la loi du 20 avril 2016, est composée de six membres. Il s’agit, d’une part, de quatre enseignants- chercheurs appartenant à l’Université de La Réunion proposés par les responsables de chacune des composantes : Brigitte Grondin-Perez (Sciences et technologies), vice-présidente du collège de déontologie ; Gwenaël Murphy (Sciences de l’Homme et de l’environnement) ; Pierre-Antoine Peyron (Santé) ; et Cathy Pomart (Droit et économie).

D’autre part, le collège compte aussi en son sein deux personnalités extérieures : Jean-Marc Bédier, Préfet honoraire ; et Ferdinand Mélin-Soucramanien, professeur à l’Université de Bordeaux, président du collège de déontologie. Les fonctions de membres du collège ne donnent lieu à aucune rémunération ni indemnisation.

Le collège a vocation à émettre des avis et recommandations à l’attention du Président de l’Université de La Réunion sur des sujets en lien avec l’éthique et la déontologie en se fondant sur les lois et règlements applicables ainsi que sur la charte de déontologie de l’Université de La Réunion. Les fonctions du collège
sont avant tout des fonctions de conseil et de prévention des conflits d’intérêts au soutien de l’ensemble de l’établissement et de ses personnels.

Cependant, le cas échéant, le collège de déontologie peut être conduit à opérer des signalements à la Cour des comptes ou la chambre régionale des comptes, lorsque les dossiers qu’il aborde ont des implications financières, ou à recommander au président de l’Université de saisir le Procureur de la République en application de l’article 40 du Code de procédure pénale lorsque les affaires dont il est saisi sont susceptibles de revêtir une qualification pénale.

Le collège de déontologie peut être saisi en adressant un mail à l’adresse suivante :
presidentcollegedeontologie@univ-reunion.fr

Rétrospective en images de la saison 5 de Marmailles à la Fac !

Pour la 5ème année consécutive dans le cadre des projets Fac des Sciences en Transition, la Faculté des Sciences et Technologies en partenariat avec le CROUS de La Réunion – Mayotte et l’Université de La Réunion, et où participe l’association Sur les traces de Thérésien Cadet a coorganisé 6 journées où des élèves de la commune de Sainte Rose (Ecole Elémentaire Centre de Sainte Rose et collège Thérésien Cadet de Piton Sainte Rose) et de Sainte Clotilde (Ecole les Badamiers) ont découvert des ateliers autour de 3 thèmes réunionnais : la géologie, la botanique et l’agriculture !

Les 3 espaces bénéficient depuis quelques années d’embellissement pédagogiques, tout au long de l’année, grâce principalement à l’implication de nos étudiants, à des personnels de la DLR et au soutien financier de l’UFR-ST, du CROUS, de l’Université, de la CVEC CROUS, du FSDIE, de l’Association Sur les traces de Thérésien Cadet, de l’Office Français de la Biodiversité, de l’Union européenne, ainsi que de donations de la Commune de Sainte Rose, du Conservatoire Botanique National de Mascarin, du Domaine du Café Grillé et de quelques particuliers.

Les porteurs du projet Marmailles à la Fac, depuis 5 ans, sont Fabrice Jacquard, professeur des écoles et Anthony Finizola, maître de conférences au Laboratoire GéoSciences Réunion à l’Université de La Réunion.

Ce sont 20 participants, quasiment tous étudiants, Alyson NATIVEL (L3SV), Anthony FINIZOLA (Maître de Conférences, LGSR), Aurélie DE BERNARDY DE SIGOYER (L2ST), Balaviknesh NILAMEGAME (M2Géo), Cassandre ROBERT (L3 Histoire), Emeline MAYEN (L1ST), Eugénie MARIQUIVOI (DLR), Houbour BEN AHMED (L3ST), Jean-Yannis DIJOUX (FST), Killian MUSSARD (M2 Natural Geological hazards and Risks, Université de Grenoble), Loïc SINAMOUNY (L3SV), Louis CADET (L2SV, Université de Montpellier), Ludivine BREZE (L2SV), Noémie PAYET (Stagiaire 2de ENERGY-Lab), Quentin CHAMPAGNE (M2Géo), Rachel GUSSET (STTC), Rémi Féodon (DLR), Ridgechy BARAKA (L2SV), Shalini CATAPOULE (L2ST), Thibault THIERRY (L2ST), qui ont participé à une ou plusieurs de ces 6 journées, les 10, 12, 16, 17, 23 et 24 juin 2025.

Ce sont au total 146 élèves de CP, CE1, CE2, CM2 et 4ème qui ont été accueillis avec leurs enseignants et quelques parents d’élèves sur le Campus du Moufia, à l’occasion de cette saison 5 de Marmailles à la Fac, où Sciences, découvertes et émerveillement étaient au rendez-vous !

Petite rétrospective en images de cette saison 5 en attendant impatiemment la lancée de la saison 6, programmée pour le lundi 8 juin 2026 !

Webinaire “Un métier d’exception” à La Réunion

My Job Glasses est heureux de vous transmettre ci-dessous l’invitation au webinaire « un métier d’exception » pour découvrir le métier et le parcours de Laurence Viracaoundin, Directrice des Ressources Humaines du Groupe Excellence – E.Leclerc Réunion.

Ce webinaire est accessible à tous, gratuitement, après inscription via le lien ci-dessous. 

Il aura lieu mercredi 10 septembre à 18 heures, heure de la Réunion. 

Vous pourrez poser vos questions à Laurence Viracaoundin et à Emilie Korchia notre fondatrice et CEO de My Job Glasses, présente à La Réunion.

Il s’agit d’une première expérience pour découvrir la richesse des rencontres professionnelles que permet My Job Glasses.re au travers des 375 ambassadeurs réunionnais disponibles sur My Job Glasses.re pour échanger sur leur métier, leur entreprise, leur parcours. 

N’hésitez pas à vous inscrire et à transmettre ce lien à toute personne de votre entourage, au sein de votre structure ou de votre établissement de formation. 

Nous serons heureux de vous y retrouver nombreux. 

N’hésitez pas à vous inscrire et à transmettre ce lien à toute personne de votre entourage, au sein de votre structure ou de votre établissement de formation. 

Nous serons heureux de vous y retrouver nombreux. 

L’équipe My Job Glasses 

Rencontre scientifique à la BU Droit-Lettres

Première rencontre scientifique à la BU
Mardi 16 septembre de 12h00 h à 13 h00 en salle Modulo (au 3e étage BU Saint-Denis Droit Lettres).

« Empires et modernité »
par Indravati Félicité, autour de son ouvrage  » Le Saint-Empire face au monde : Contestations et redéfinitions de l’impérialité XVe-XIXe siècle » publié en 2024 aux éditions du CNRS, issu des travaux de son Habilitation à Diriger des Recherches.

Professeur des universités en Histoire Moderne à l’université de La Réunion, Indravati FELICITÉ a soutenu son Doctorat en Histoire moderne (Sorbonne-Université) en 2012 et son HDR en Histoire Moderne (Sorbonne-Université) en 2021. Aujourd’hui, ses recherches portent sur : Histoire globale ; Histoire des relations internationales et interculturelles ; Histoire connectée ; Histoire diplomatique ; Histoire de l’Europe et du Nord et de l’Allemagne.

Rentrée des étudiants internationaux

Plus grande Université française et européenne de l’océan Indien, l’Université de La Réunion (UR) se distingue par son haut niveau d’internationalisation, avec 1084 étudiants issus de 67 nationalités inscrits pour l’année universitaire 2024-2025, et déjà 454 étudiants de 39 nationalités inscrits pour l’année universitaire qui débute (les inscriptions étant toujours en cours).

Ce jeudi 4 septembre, l’établissement a organisé une journée d’accueil dédiée à ces étudiants internationaux, toujours plus nombreux, témoignant de l’attractivité de son offre de formation à l’étranger et du dynamisme de ses programmes d’échanges.

Cette année, l’accueil des étudiants internationaux s’est articulée autour de plusieurs temps forts parmi lesquels un un accueil institutionnel et une présentation de l’établissement, un village de stands présentant les facultés, directions, services et partenaires, ainsi que des jeux pour mieux connaître La Réunion.

Un accueil sur mesure

Cet événement de rentrée, moment privilégié d’échanges, a pour objectif de donner à ces étudiants venus du monde entier toutes les clés pour réussir leur année universitaire. Sont présentés les priorités de l’établissement, les facultés, directions et services universitaires ainsi que les loisirs et activités disponibles sur leurs campus.

La qualité de l’accueil constitue l’une des priorités de l’Université, labellisée « Bienvenue en France ». Ce label distingue les établissements offrant une information accessible et de qualité aux étudiants internationaux, des dispositifs d’accueil dédiés, un accompagnement dans les enseignements et une vie de campus épanouissante.

L’université a mis en place de nombreuses initiatives afin de faire du séjour de ses étudiants internationaux une réussite : campus d’intégration linguistique, mise en relation avec des étudiants «ambassadeurs internationaux », système de parrainage, activités tout au long de l’année en partenariat avec des associations étudiantes… L’établissement déploie tous ses efforts pour offrir aux étudiants internationaux une expérience universitaire unique.

Pour cette rentrée, les partenaires locaux privilégiés de l’Université se sont également mobilisés (Préfecture, Région Réunion, CROUS… ), aux côtés des consuls des différents pays présents sur le territoire.

Cette année, les pays les plus représentés au sein de l’établissement sont Madagascar (73 étudiants), l’Allemagne (73 étudiants) et les Comores (46 étudiants). A noter également : l’établissement a le plaisir d’accueillir cette année deux étudiants d’Afrique du Sud, un Bolivien et un Haïtien.

Fonds nationaux et européens : plus de 1,6 millions d’euros en soutien à la politique partenariale de mobilité

La politique partenariale de mobilité de l’Université de La Réunion se mesure à la diversité des 26 programmes d’échanges proposés aux étudiants (Erasmus+, Asia Exchange, ISEP, DAAD, PPI, BCI, Programme REUNION…), ainsi qu’au bon usage des fonds qui lui sont alloués. L’établissement soutient cette politique de partenariats régionaux, européens et internationaux de mobilité grâce à l’obtention d’enveloppe auprès de différents bailleurs, notamment nationaux (Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour le campus Franco-Indien ILIADE et le programme de mobilités croisées avec l’Afrique, Agence Française de Développement et Expertise France) et européens (Erasmus+, INTERREG VI Océan Indien). Ainsi, à titre d’exemple, l’établissement est bénéficiaire d’une enveloppe ERASMUS + pour la mobilité intra européenne de plus 800 369 euros et de 750 842 euros pour la mobilité hors Europe.

Soutien au rayonnement régional de l’établissement

Œuvrant notamment à l’intensification de la mobilité étudiante dans son bassin océanique, l’Université poursuit son programme REUNION II ainsi que son programme de « mobilité croisée » avec l’Afrique.

Financé par des fonds INTERREG VI Océan Indien et soutenu par la Région Réunion, le programme REUNION II, qui s’inscrit dans la stratégie indopacifique de la France, est étendu à l’année universitaire 2025-26. Pour mémoire, ce programme vise à financer des mobilités à destination des étudiants et du personnel des établissements d’enseignement supérieur de la zone du Grand Océan Indien. Son objectif est de renforcer les partenariats universitaires, d’améliorer les compétences et qualifications des participants, tout en facilitant l’accès à une formation de haute qualité.

Par ailleurs, le programme de mobilité croisée avec l’Afrique, initié par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères afin de renforcer la mobilité et les échanges entre le continent africain et la France, se poursuit avec Madagascar. Il vise à contribuer à l’avancement scientifique des pays participants en finançant des échanges de courte durée pour des étudiants de deuxième cycle, dans des domaines thématiques d’intérêt mutuel.

Cette année, ces deux programmes permettront à 18 étudiants de la zone océan Indien d’effectuer, dans chacun des d’accueil, une mobilité d’études ou de stage reconnue dans l’établissement d’origine.

L’Université de La Réunion poursuit également son programme de mobilité en proposant des bourses d’excellence Horizon (BEH). Financé sur fonds propres, ce programme permet à des étudiants d’excellence en provenance de 16 pays partenaires de la zone océan Indien de venir étudier dans l’un des Masters 2 de l’UR et d’obtenir un diplôme reconnu en France, en Europe et à l’international. Ce programme, qui s’inscrit pleinement dans la stratégie de coopération régionale de l’UR, s’adresse en particulier aux étudiants qui ambitionnent de poursuivre leurs études en doctorat, de préférence en cotutelle au sein de l’établissement.

Pour cette rentrée universitaire, 9 étudiants bénéficiaires de la bourse BEH sont accueillis.

Enfin, pour cette nouvelle mandature, l’Université de La Réunion ambitionne de développer les mobilités internationales des étudiants, sans oublier celles liées à la recherche. L’accent sera ainsi mis sur l’accompagnement des doctorants et post-doctorants en mobilité, tant dans la zone océan Indien qu’en Europe et à l’international.

Nous, les portraits

Pendant une année, la collection du Frac Réunion s’invite dans les espaces de la Bibliothèque universitaire Droit-Lettres du campus du Moufia à l’Université de La Réunion. L’exposition Nous, les portraits est une étape supplémentaire dans ce dialogue engagé en 2021 entre les deux institutions, pensée pour interroger la manière dont les images nous regardent autant que nous les regardons.

Cette exposition réunit les œuvres de Farah Al Qasimi, Samuel Fosso, Pieter Hugo, Alice Mann, Mary Sibande & Gabrielle Manglou.
DU 28 AOÛT 2025 AU 03 JUILLET 2026 BU DROIT-LETTRES – CAMPUS DU MOUFIA
Du lundi au vendredi, de 07h30 à 19h00 ; Le samedi, de 08h00 à 12h00


Le portrait n’est jamais un. Il est toujours affaire de relation, de construction, de pouvoir et de stratégies de résistance. Il commence là où deux présences se croisent — le regardant et le regardé — mais convoque davantage : les régimes d’image, les mythologies collectives, les écarts au réel, les fictions à venir. Il est un genre qui ne cesse de se réinventer, parce qu’il touche à ce que nous avons de plus fragile et de plus politique : l’image de soi dans le regard de l’autre, et inversement.

Le portrait nous renvoie sans cesse à ce mouvement d’échange, de glissement entre les places assignées. Je suis celui qui regarde, celui qui est regardé, celui qui cadre, celui qui pose. Et l’autre, tour à tour, peut être celui qui me dévisage, qui me précède, qui m’imagine ou qui me dévoile. Il n’y a pas de position stable dans l’image. Le portrait, toujours, déplace les frontières entre je et tu, entre sujet et objet, entre fiction assumée et vérité projetée.

Dans les photographies de Pieter Hugo, issues de la série There’s a Place in Hell for Me and My Friends, le portrait devient un lieu de tensions visibles. Les visages de Lebo Tlali et de Jake Aikman, proches et silencieux, sont le support d’une opération radicale : par la manipulation des canaux couleur, Hugo neutre la carnation pour mieux en révéler les variations, les marques du soleil, les couches de mélanine. Ce travail renverse l’idéologie raciale fondée sur la couleur de peau. Là où la photographie a longtemps servi à classifier les corps, à construire des typologies racistes, Pieter Hugo en fait un outil de révélation inversée. Il montre que la peau n’est jamais noire ou blanche, mais toujours mélangée, marquée, altérée — et que le regard n’est jamais neutre. Ces images ne documentent pas simplement des visages : elles documentent notre manière de les regarder. Ce trouble du regard traverse toute l’exposition. Parfois, le portrait se retourne contre le photographe.

Dans Chloé Heydenrych, Paige Titus, Ashnique Paulse, Elizabeth Jordan and Chloéde Kock d’Alice Mann, cinq jeunes filles, drum majorettes sud-africaines, nous fixent depuis un point de vue en contre-plongée. L’objectif est clairement dominé. Ce choix de cadrage renverse l’asymétrie du portrait traditionnel : l’image devient un territoire de puissance, de sororité, de visibilité assumée.
Et parfois encore, le portrait surgit là où il semble avoir disparu. After Dinner de Farah Al Qasimi montre un intérieur saturé de textures, de motifs, de couleurs. Deux corps sont dans le champ, mais aucun visage. Et pourtant, l’image déborde de présence : les postures, les accessoires, les atmosphères construisent un portrait sans visage, mais pas sans identité. L’artiste défait les attentes du genre pour mieux révéler ce qu’il contient d’imaginaire et de contrôle.

Mary Sibande, elle, se glisse dans son propre portrait par procuration. Avec I’m a Lady, elle convoque un alter ego sculptural, Sophie, entre domestique et impératrice, mémoire coloniale et réinvention visuelle. À travers cette figure théâtralisée, l’artiste performe un autoportrait fictionnel, où la revendication d’un autre rôle passe par le costume, la posture et le symbole. À travers ce double, elle ne se représente pas : elle se rejoue. Le portrait devient une construction stratégique, où l’identité se performe à distance, entre mémoire subie et rôle choisi.

Un autre jeu est à l’œuvre avec les rôles et les archétypes au cœur de la série Tati de Samuel Fosso. Le pirate, Le maître nageur, L’homme d’affaire : autant de figures stéréotypées que l’artiste incarne dans un geste critique et jubilatoire. La satire visuelle est grinçante, l’humour devient outil politique. Les portraits sont joyeux et colorés, évoquant une mascarade subversive, où l’artiste décline les figures imposées par la société. Derrière cette apparente légèreté se profile un travail hautement critique : Fosso interroge la manière dont
les identités sont fabriquées, vendues, consommées.

Enfin, Gabrielle Manglou convoque un autre fantôme du portrait photographique : celui de l’archive coloniale. À partir d’une photo de famille ancienne, elle augmente l’image en y insérant d’autres figures, des motifs colorés, des gestes décalés. Voler dans les plumes devient un contre-portrait, un geste de réparation symbolique face à l’appauvrissement iconographique des peuples colonisés. Derrière la photo figée, elle fait ressurgir une multiplicité de récits et de présences invisibles.

Dans ces œuvres, le portrait n’est jamais simple représentation. Il est trouble, jeu, réappropriation, fiction critique, lieu de mémoire. Il n’est pas un miroir, mais un prisme — un espace où les identités se déplacent, se rejouent, se mettent en scène. Ensemble, ces portraits forment un “nous” composite, un “nous” qui échappe aux assignations, qui habite l’image sans s’y enfermer. Nous, les portraits, c’est dire que chaque visage est un monde, un espace, une fabrique d’altérité.

Anna Vrinat

Le patrimoine naturel de l’océan Indien

L’association BEST-RUN et les bibliothèques de l’Université de La Réunion ont le plaisir de vous proposer :

Exposition du concours photographique
Le patrimoine naturel de l’océan Indien
Du 1er septembre au 31 octobre 2025
Bibliothèque Universitaire Saint-Denis Droit-Lettres (campus du Moufia)
Salle océan Indien

Organisée par l’association BEST-RUN, cette exposition vise à mettre en avant le patrimoine naturel réunionnais à travers l’œil des étudiants de l’université de La Réunion.

Parmi l’ensemble des photos reçues, 15 ont été sélectionnées par thème (terrestre et marin) par un jury, soit un total de 30 photos.

Quelle que soit la muse du photographe, végétale, animale, allant d’une mousse à une baleine à bosse, venez découvrir les plus beaux clichés reçus !

Prix du roman Métis des Etudiants 2025 : deviens juré !

Connaissez-vous le Grand Prix du Roman Métis ?

Il s’agit d’un prix littéraire international remis chaque année depuis 2010. Il récompense un roman francophone publié depuis moins d’un an et soulignant les valeurs du métissage, de la diversité et de l’humanisme.

Les organisateurs de ce prix sont : la Ville de Saint-Denis de La Réunion, l’association La Réunion des Livres et la Direction des Affaires Culturelles de La Réunion avec le soutien de la région Réunion et de la Sofia.

Depuis 2011, l’institution décerne également chaque année le Prix du Roman Métis des Lycéens.

Cette année, les organisateurs vous proposent la deuxième édition du :

Prix du roman métis des étudiants

Tous les étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur à La Réunion peuvent s’inscrire pour être juré via ce formulaire en ligne. Une copie de la carte étudiante en cours de validité (2025-2026) sera demandée.
 

Inscription possible jusqu’au 31 octobre 2026 – 23:59.

Les jurés auront trois ouvrages (fournis par l’organisation) à lire avant le 26 janvier 2026.
Les jurés s’engagent à voter pour leur ouvrage préféré.

Règlement du Prix du Roman Métis des Etudiants.