Master Énergie

RNCP: 38689

  • Domaine : STS (Sciences, technologies et santé)
  • Type de formation : Master
  • Crédits ECTS 120
  • Niveau d'études en fin de formation Baccalauréat + 5 ou équivalent
  • Régime de la formation formation initiale
  • Formation en alternance non
  • Lieux de la formation Campus du Moufia

Résumé de la formation

Le Master Énergie forme des spécialistes capables de modéliser, concevoir et optimiser des systèmes énergétiques renouvelables intelligents, en lien avec les enjeux de changement climatique et de souveraineté énergétique en milieu insulaire et tropical. Le programme (environ 710 heures sur 2 ans) combine des modules de spécialité (climat, énergies renouvelables, technologies H2, énergie électrique), des modules transversaux (droit de l’énergie, anglais), environ 50 heures d’enseignements à et par la recherche, un projet professionnalisant en première année de Master (M1) (contexte académique ou entrepreneurial) et un stage de 4 à 6 mois au second semestre de la deuxième année de Master (M2) dans une entreprise du secteur énergie. Ouverte à l’international (Sud-Ouest de Océan Indien – SOOI, Afrique), la formation s’appuie sur des liens étroits avec le cluster TEMERGIE et affiche d’excellents taux de réussite (90–100 %) et d’insertion (thèses, entreprises locales, régionales, nationales).

Objectifs pédagogiques et opportunités de la formation

Objectifs pédagogiques :

La formation vise à doter les étudiants d’un socle scientifique solide et d’un savoir-faire opérationnel pour concevoir, modéliser, simuler, instrumenter, piloter et diagnostiquer des
systèmes énergétiques, basés sur des énergies renouvelables (Photovoltaïque, éolienne, dihydrogène, géothermie, énergies marines), avec une attention particulière aux défis propres aux territoires insulaires et tropicaux, notamment en matière de résilience face aux changements climatiques. Les objectifs portent sur la description mathématique de ces systèmes, en vue de la modélisation numérique multiphysique et multi échelle, à travers la prise en main d’environnements adaptés. L’analyse, la modélisation et la simulation de leur comportement, ainsi que la résolution des problématiques d’optimisation, s’appuient sur des données et modèles intégrant les enjeux de variabilité et de changement climatique.
L’objectif du M1 est de donner aux étudiants une maîtrise avancée des méthodes d’analyse et des outils numériques appliqués à l’énergie et au climat. Ils développent des savoirs
spécialisés en sciences et ingénierie de l’énergie, et acquièrent la capacité à mobiliser ces connaissances pour résoudre des problèmes complexes. La formation met aussi l’accent sur la communication scientifique et technique, afin de préparer les étudiants à partager leurs résultats et à s’intégrer dans des environnements professionnels variés.

Le niveau M2 approfondit cette spécialisation dans un contexte marqué par la transition bas carbone et par les enjeux climatiques, en particulier ceux qui affectent les systèmes
énergétiques des territoires insulaires. Les étudiants renforcent leurs compétences dans l’intégration et le transfert de connaissances hautement spécialisées, notamment à travers des projets (analyse de cas d’étude, approches comparatives ou simulations appliquées) et un stage long. La formation développe également leur aptitude à accompagner l’innovation et la transformation des systèmes énergétiques dans le cadre de la transition bas carbone.

Opportunités de la formation :

Rattaché à l’UFR Sciences et Technologies (ST), le Master Énergie s’inscrit dans les enjeux de transition énergétique et de développement durable propres aux territoires insulaires et tropicaux. La formation s’appuie sur un fort ancrage académique (unité de recherche ENERGY-Lab) et sur des partenariats territoriaux structurants (réseau TEMERGIE, liens avec
entreprises et collectivités). Elle répond aux besoins exprimés par le milieu socioprofessionnel en matière d’ingénierie de l’énergie et de nouveaux métiers liés à la transition. Son
positionnement unique dans le SOOI lui confère également une dimension internationale et une articulation avec les priorités nationales en matière de décarbonation et d’innovation énergétique.

Atouts de la formation

Adossée à la recherche et au territoire, à travers l’implication d’ENERGY-Lab, de partenaires académiques, du réseau TEMERGIE et d’acteurs du secteur privé, la formation s’appuie sur ces collaborations pour assurer une forte articulation entre savoirs scientifiques et besoins concrets du milieu socio-économique. Elle développe ainsi des compétences cœur-métier : modéliser et dimensionner des systèmes énergétiques, analyser leur efficacité ainsi que la conversion et le stockage de l’énergie, conduire des projets de Recherche et Développement R&D (projet, stage, communication scientifique) et appréhender les cadres réglementaires et environnementaux. La pédagogie s’appuie à la fois sur des fondamentaux scientifiques solides et sur des outils appliqués (travaux pratiques, projets, études de cas), enrichis par des enseignements transversaux adaptés.
L’ensemble assure une lisibilité et une cohérence de la mention au sein de l’offre de formation de l’Université de La Réunion, facilitant à la fois l’orientation des étudiants et leurs débouchés académiques comme professionnels.
Les Travaux Pratiques (TP), projets et études de cas s’ancrent concrètement dans le plateau d’expérimentation et les plateformes de simulation d’ENERGY-Lab : accès encadré aux données du réseau de stations radiométriques IOS-net, aux bancs expérimentaux dédiés à la caractérisation, au diagnostic et au contrôle (H2, HF), et aux bancs de simulation HIL (Hardware In the Loop, micro-réseaux). Ces ressources (mesures réelles, simulation multiphysique/électrique, émulation de micro réseaux) offrent la possibilité d’instrumenter, de diagnostiquer, d’optimiser et de piloter des systèmes énergétiques dans des conditions proches du terrain, tout en favorisant un contact direct avec les équipes de recherche et les partenaires lors des stages et projets appliqués.

Modalités d’enseignement

En présentiel, En distanciel

Durée et volume horaire de la formation

Volume horaire total : 710 heures

Date prévisionnelle d’ouverture de la formation

Le 1er septembre

Descriptif des enseignements

La formation s’organise de manière cohérente autour de trois grands axes complémentaires :

  • les fondamentaux scientifiques et les outils de modélisation,
  • les applications énergétiques et filières renouvelables,
  • et enfin les réseaux intelligents, le stockage et l’intégration système.

Ces trois piliers sont enrichis par une ouverture sur les relations entre climat et énergie ainsi que sur les dimensions institutionnelles, économiques et géopolitiques, et complétés par des compétences transversales en anglais, gestion de projet et immersion professionnelle.

Le premier axe, consacré aux fondamentaux et à la modélisation numérique, vise à doter les étudiants d’une solide maîtrise des méthodes numériques et de la simulation multiphysique, ainsi que d’une capacité à programmer et simuler des systèmes énergétiques complexes. Les bases en commande des systèmes dynamiques sont approfondies et mises en relation avec la conversion d’énergie et l’électronique de puissance. L’axe inclut également la modélisation de la conversion électromagnétique et des technologies émergentes de transmission sans fil.

Le deuxième axe, centré sur les ressources et filières énergétiques, aborde les énergies renouvelables et leur intégration, le rayonnement solaire et les transferts radiatifs, ainsi que la mécanique des fluides et la dynamique d’écoulements appliquées à l’énergie. Une place importante est accordée à l’hydrogène énergie et aux technologies de stockage, de la production jusqu’à l’intégration dans des systèmes hybrides. L’ensemble est complété par l’électronique de puissance et la conversion d’énergie déjà introduites au premier semestre, assurant un lien étroit entre phénomènes physiques, architectures de puissance et stratégies de pilotage.

Le troisième axe est consacré aux réseaux, aux réseaux d’énergie intelligents (smart grids) et au numérique. Les étudiants y découvrent les architectures de réseaux pour l’énergie, les protocoles de communication et de transmission, ainsi que la sécurité et la fiabilité des réseaux intelligents. Ces compétences sont mobilisées dans l’apprentissage de la modélisation et du dimensionnement de services numériques contraints, ainsi que dans la mise en œuvre de stratégies de gestion et de pilotage des micro-réseaux.

Enfin, un socle transversal complète la formation avec une ouverture climat-énergie, où sont abordés les bases scientifiques du climat, ses impacts et ses liens avec les enjeux de développement durable. Ces thématiques sont mises en regard avec les cadres institutionnels, réglementaires, économiques et géopolitiques qui structurent les systèmes énergétiques contemporains. La formation accorde également une place importante à la professionnalisation, avec des enseignements d’anglais scientifique, un projet tutoré et une immersion en milieu professionnel dès le M1. Le dernier semestre est entièrement dédié au stage de fin d’études ou au mémoire de recherche, d’une durée de quatre à six mois, permettant aux étudiants de mobiliser leurs acquis dans un environnement réel, en entreprise ou en laboratoire, et de développer autonomie, communication scientifique et aptitudes au travail en équipe, autant de compétences qui préparent leur insertion professionnelle ou une poursuite en doctorat. Les approches pédagogiques combinent des enseignements théoriques (CM, TD, projets), des travaux appliqués (programmation scientifique, conception assistée par ordinateur, optimisation numérique, instrumentation) et des mises en situation professionnelle (visites d’entreprises, immersion sur plateformes expérimentales, stages), qui donnent lieu à la production de rapports et favorisent l’intégration des savoirs scientifiques, numériques et d’ingénierie système dans le contexte des transitions énergétique et numérique.

Compétences visées

Les compétences acquises durant cette formation sont conformes à celles de la fiche RNCP

Les diplômés, à l’issue de leur formation, disposent des compétences de niveau RNCP 7, à savoir :

Des compétences spécifiques « énergie » :

  • Analyser des problématiques complexes et multiphysiques en lien avec les systèmes énergétiques (transferts radiatifs et thermiques, mécanique des fluides, conversion électromagnétique, ondes hautes fréquences, électronique de puissance).
  • Formaliser et modéliser ces problématiques sous forme de modèles numériques et de simulations multiphysiques, en mobilisant les méthodes de calcul scientifique, la programmation (Python/Matlab) et les logiciels de simulation spécialisés.
  • Concevoir et optimiser des systèmes énergétiques (production, conversion, stockage, intégration réseau) en intégrant des savoirs hautement spécialisés ainsi que les contraintes normatives, réglementaires et de sécurité.
  • Prendre en compte les enjeux de développement durable, de transition énergétique et d’adaptation au changement climatique dans l’évaluation et la mise en œuvre de solutions technologiques.
  • Conduire des expérimentations et des diagnostics énergétiques en s’appuyant sur l’instrumentation, la métrologie et les chaînes de mesure, et en exploitant des bancs d’essais et plateformes expérimentales.
  • Sélectionner et dimensionner des technologies (renouvelables, hydrogène/stockage, électronique de puissance, internet des objets/ Internet Of Things-réseaux IoT et smart grids), en tenant compte de leurs performances, de leur cycle de vie et de leurs impacts environnementaux.
  • Rédiger des cahiers des charges et proposer des solutions technologiques compatibles avec les objectifs de la transition énergétique, en intégrant la modélisation, l’optimisation et l’analyse réglementaire et économique.
  • Piloter et sécuriser des systèmes énergétiques intégrés (production-distribution- stockage), en mettant en œuvre des stratégies de gestion et de fiabilité des réseaux intelligents,
  • Réaliser des bilans et contrôles énergétiques, en évaluant les performances de systèmes complexes et en déployant de nouvelles technologies en réponse aux enjeux actuels et futurs de l’énergie.

Des compétences transversales :

  • Communiquer efficacement à l’écrit et à l’oral, en français et en anglais scientifique, y compris dans un cadre international et interdisciplinaire.
  • Piloter des projets collectifs ou individuels, en assurant planification, gestion des ressources et rapports (reporting) scientifiques ou techniques.
  • Développer une posture réflexive et critique, intégrant éthique, responsabilité sociale, prise en compte du développement durable et des impacts environnementaux.
  • Travailler en autonomie et en équipe, en adaptant ses compétences aux contextes variés de la recherche, de l’ingénierie et de l’innovation.

Dispositifs pédagogiques spécifiques

Non concerné

Stage et projets encadrés

M1 : 2 mois de stage sur la période d’avril à juin

M2 : 4 à 6 mois de stage à effectuer sur le second semestre

Coût de la formation

Les droits d’inscription sont arrêtés, chaque année, par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Espace et sont disponibles sur le site internet de notre établissement : S’inscrire à l’Université de La Réunion

Attendus pour être admis dans la formation

  • Afficher un bon niveau académique global sur la Licence (notes dans les UE clés et moyenne solides, diplômes validés sans rattrapage).
  • Montrer une progression continue au cours des études supérieures.
  • Maîtriser les prérequis disciplinaires (énergétique, mécanique des fluides, génie électrique, électronique, automatique, traitement du signal, outils mathématiques, calcul scientifique, langages de programmation).
  • Démontrer d’une cohérence entre le projet académique du candidat et la formation.
  • Promouvoir la diversité de ses expériences (académiques, professionnelles, associatives, internationales) et de son parcours.
  • Faire preuve de capacités d’analyse et de rédaction (rédiger des documents scientifiques clairs et structurés).
  • Être autonome, impliqué et rigoureux.
  • Savoir communiquer avec clarté.

Critères généraux d’examen des vœux

  • Une attention particulière sera apportée aux notes et aux rangs au cours des différentes années du cursus post-bac du candidat.
  • Une lettre de motivation et un projet de recherche en cohérence avec la formation sont attendus.
  • Le curriculum vitae (CV) et toute pièce jointe au dossier permettront au candidat de documenter ses réalisations (portfolio, rapports, certificats) et d’expliciter les compétences acquises, en mettant en avant les particularités de son parcours.
  • Le projet de recherche proposé par le candidat sera l’occasion pour lui de démontrer ses qualités académiques.
  • Les éventuelles appréciations annuelles du candidat par ses professeurs seront un atout.

Diplômes préconisés pour intégrer la formation

Les candidatures sont ouvertes aux titulaires de Licences de Physique ou de Sciences Pour l’Ingénieur (SPI). Des profils diversifiés (autres Licences, écoles d’ingénieurs, candidats internationaux) sont également étudiés, sous réserve d’un très bon dossier.

Modalités de candidature

Suivant la situation de l’étudiant, les candidatures pour intégrer la première année de Master (M1) se déroulent selon trois procédures spécifiques (la plateforme nationale MonMaster, Études en France, Validation des acquis). Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter la page de la scolarité de l’université : S’inscrire en première année de Master

 

Conditions d’accès à la formation

Baccalauréat + 3 ou équivalent

Public concerné

Le public concerné regroupe en priorité les titulaires d’une Licence de Physique ou de SPI.
Des profils diversifiés (autres licences proches, écoles d’ingénieurs, candidats internationaux) peuvent également être admis sous réserve d’un très bon dossier et de solides pré requis scientifiques.

La formation est également accessible via les dispositifs de Validation des Acquis Personnels et Professionnels (VAPP) et de validation des acquis de l’expérience (VAE).

Capacité d’accueil

18 places.

Période d’ouverture des candidatures

Les dates d’admission en première année du diplôme de Master (M1) sont arrêtées au national chaque année et sont disponibles sur la plateforme Mon Master .

Pour l’admission en deuxième année du diplôme (M2), le calendrier est arrêté par l’établissement. Il est disponible sur la page de la scolarité du site de l’université : Étudiants en réinscription

Taux de réussite

Les résultats des dernières promotions témoignent de la solidité du parcours et de l’accompagnement pédagogique mis en place. Ils confirment l’attractivité et l’efficacité de la formation, ainsi que l’adéquation de son contenu avec les attentes académiques et professionnelles.

Sur la période 2020 – 2024, le taux de réussite s’établit, comme suit :

M1 :  entre 90 % et 100%

M2 : entre 88 % et 100 %

Taux d’insertion

Poursuite d’études

Le Master Énergie ouvre prioritairement sur un doctorat (niveau 8) dans les domaines de l’énergétique, de l’automatique/contrôle, de la physique appliquée, des réseaux intelligents, des technologies de l’hydrogène/stockage ou encore des sciences du climat, au sein d’écoles doctorales en France ou à l’international, avec possibilités de thèses Convention Industrielle de Formation par la REcherche (CIFRE) en partenariat industriel (adossement possible à l’unité de recherche ENERGY-lab et aux équipes associées).

Selon le projet professionnel, une poursuite est également envisageable vers des mastères spécialisés ciblés smart grids, hydrogène , data for energy, efficacité énergétique, etc. et labellisées par la Conférence des Grandes École (CGE),  et/ ou des certifications professionnelles (audit énergétique, ISO 50001, data & IA appliquées à l’énergie).

Des préparations à l’agrégation/CAPES, sur des parcours de physique ou encore d’Électronique, Énergie électrique et Automatique (EEA) peuvent être envisagées pour les métiers de l’enseignement supérieur et secondaire.

La préparation d’une thèse au sein de l’unité ENERGY-Lab peut s’inscrire dans ses axes de recherche (variabilité et gestion de l’énergie, systèmes hydrgène – conception/diagnostic/commande, pilotage et optimisation des micro-réseaux distribués).

L’accueil est possible sous réserve de financement, via des bourses régionales ou nationales telles que celles émanant du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Espace , de l’Agence National de la Recherche (ANR), CIFRE, etc., en fonction des appels en vigueur et après sélection par l’école doctorale. Des cotutelles de thèse peuvent également être envisagées avec des laboratoires et des entreprises partenaires, renforçant l’internationalisation des parcours doctoraux et la co-formation académie-industrie.

Débouchés métiers

Les secteurs d’activité et les types d’emploi visés par cette formation correspondent à ceux inscrits dans la fiche RNCP

  • Ingénieur d’études et de conception en énergies renouvelables et systèmes énergétiques
  • Chargé de projet en efficacité énergétique, performance énergétique ou transition énergétique
  • Ingénieur en réseaux intelligents, stockage et hydrogène énergie
  • Chargé de mission climat-énergie, Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ou développement durable

Contacts

Haut de page