« Odyssée d’une quiétude » de Mathilde Lauret
Bibliothèque Universitaire du Tampon
du 26 août au 15 décembre 2024
L’exposition témoigne de manière émouvante de la capacité de la surdité à transcender les limites sensorielles, offrant ainsi un moment de calme, de réflexion et d’inspiration dans un monde souvent bruyant. Elle met en lumière un cheminement personnel unique à la recherche de quiétude au sein d’un environnement sonore tumultueux. Mathilde partage son voyage intérieur, marqué par la quête de calme et de sérénité au milieu du chaos sonore quotidien qui impacte l’individu et la nature. Sa recherche des silences reflète ses émotions profondes et ses expériences personnelles, capturant ainsi la beauté, les tourments et la puissance de ces moments de tranquillité. À travers des dessins, des sculptures et d’autres formes d’expression artistique, elle invite le public à découvrir les multiples dimensions d’un monde silencieux, créant ainsi un dialogue entre les sons, les images et la perception. Les visiteurs sont invités à contempler, à méditer et à ressentir la force transformatrice du silence, ainsi que l’impact invisible de ses bruits parasites sur l’environnement.
Biographie de l’artiste :
Mathilde Lauret est une artiste plasticienne sourde qui utilise les sons du silence comme médium principal dans ma démarche artistique. Elle obtient son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP) en septembre 2020, à l’École Supérieure d’Art de La Réunion. Née seule sourde profonde au sein d’une famille réunionnaise-créole, elle s’installe au sud de La Réunion vers ses six ans, dû à des soucis de santé. Elle hérite de nombreuses cultures, mondes et métissages réunionnais : sa principale démarche s’inscrit dans des installations sonores et visuelles, qu’elles contiennent des vidéos, des sculptures, du son, du texte, du dessin, du végétal… elle interroge aujourd’hui des étiquettes imposées par une langue, selon elle, entendante, ainsi que la relation du corps avec le monde sonore. Elle continue d’explorer le sonore comme un matériau (in)audible, vivant et solide sous formes de vibrations poétiques, puisque nous n’écoutons jamais uniquement avec les oreilles.
